dimanche 4 juin 2017

5213 - "Tout ce que Hitler veut que je fasse est de traverser une rivière, de prendre Bruxelles, et de poursuivre pour m’emparer d’Anvers"

Sepp Dietrich, à Kharkov, en 1943
… sans surprise, ce sont évidemment les commandants du Front de l’Est - du moins ceux mis dans la confidence - qui se montrent les plus critiques à l’endroit de Wacht Am Rhein.

Pour Heinz Guderian, chef d’État-major de l’OKW et responsable des opérations sur le dit Front de l’Est, l’affaire est vouée à l’échec et le prive de surcroit de ressources ô combien vitales à l’heure où les Soviétiques sont sur le point de lancer leur assaut final contre le Reich : dès les premiers signes de piétinement dans les Ardennes, nous verrons d’ailleurs l’intéressé faire des pieds et des mains auprès d’Hiler afin de réclamer l’arrêt de l’offensive et le rapatriement immédiat vers l’Est des unités qui s’y trouvent engagées.

Mais n’anticipons pas.

Au bout du compte, c’est finalement Sepp Dietrich, pourtant fidèle d’entre les fidèles, qui résume le mieux l’opinion des chefs militaires à l’égard de toute cette opération.
 
"Tout ce que Hitler veut que je fasse est de traverser une rivière, de prendre Bruxelles, et de poursuivre pour m’emparer d’Anvers. Et tout ceci au pire moment de l’année dans les Ardennes, alors que l’on s’enfonce dans la neige jusqu’à la poitrine, et qu’il n’y a pas la place pour déployer quatre chars de front, sans même parler de divisions blindées. Alors qu’il fait nuit jusqu’à 8 heures du matin et que l’obscurité s’installe à nouveau à partir de 16 heures, avec des divisions fraîchement reconstituées, composées essentiellement d’enfants ainsi que d’hommes âgés et malades" (1)

(1) Guillaume Pikety, La Bataille des Ardennes

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