mardi 30 mai 2017

5208 - ne plus croire qu'en la SS

Hitler, juste après l'attentat du 20 juillet : il n'avait plus confiance en personne
… si l’on considère que le "grand coup" qu’Hitler se prépare à lancer à l’Ouest représente sans nul doute l’ultime espoir pour le Reich d’encore influer sur le cours des événements, et peut-être ainsi d’échapper à sa propre annihilation, le choix d’un homme comme Dietrich apparaît donc comme insensé, ou à tout le moins excessivement risqué.

Mais depuis la défaite de Stalingrad, et depuis, surtout l’Attentat du 20 juillet 1944, fomenté par des cadres de la Wehrmacht et auquel il n’a échappé que par miracle, le Führer ne croit plus en l’armée régulière, et encore moins en ses chefs.

Seuls les SS d’Himmler, ces soldats d’élite pour qui "l’Honneur s’appelle Fidélité" trouvent encore grâce à ses yeux : Dietrich est certes à des années-lumières des qualités manœuvrières d’un von Manstein ou d’un Guderian, mais en cet automne de 1944, alors que le Troisième Reich tout entier est occupé à se déliter autour de lui, le Führer en est venu à considérer que la "Volonté" vaut tous les diplômes, et que seul un homme comme Dietrich sera en mesure de l’emporter contre un adversaire qui - et de cela au moins Hitler est bien conscient - est largement supérieur en nombre.

Au total, et en tant que fer de lance de cette offensive, Dietrich va donc disposer de neuf divisions, soit d’environ cent-vingt-mille hommes, dont un tiers appartiennent à la SS, et de plus d’un millier de tanks et de canons.

C’est à la fois beaucoup, et... dramatiquement peu en regard de la tâche à accomplir.

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