lundi 22 mai 2017

5200 - ... jusqu'à la panne sèche

le Red Ball Express : tout se résumait à un problème d'essence...
… à bon droit, les citoyens de ce qui reste de l’Europe occupée sont à présent convaincus que le Troisième Reich s’effondrera avant la Noël,... et les Allemands, du reste, ne sont pas loin de penser la même chose !

Mais la réalité n'est hélas pas si simple : à l’Est, les troupes soviétiques victorieuses ont à présent besoin de se reposer et de se réapprovisionner avant leur assaut final sur Berlin, tandis qu’à l’Ouest, les troupes alliées sont également confrontées au manque de carburant.

[Début août] "Les forces américaines disposaient de 9 jours d'avance pour les munitions, de 16 jours pour l'essence. (...) A J+98 (12 septembre 1944), les armées atteignaient en effet une ligne qu'elles auraient dû atteindre à J+350. 260 jours de campagne avaient ainsi été concentrés en 19. Cette avance frénétique accrut la consommation des unités. La 1ère Armée américaine brûla à elle seule, le 24 août, 3 552 626 litres de carburant et, à la fin août, les réserves étaient à sec. La 1ère Armée ne disposait que de 0.31 jour pour l'essence, la 3ème de 0.007 jour" (1)

Impossible, dans ces conditions, de soutenir à fois l’effort de guerre des Américains et celui des Britanniques : si l’on veut percer en Allemagne à brève échéance, il va falloir offrir tout le carburant disponible aux uns,... et contraindre les autres à s’arrêter et à s’enterrer sur place.

Reste à savoir qui seront les uns et les autres…

(1) Wievioka, Histoire du Débarquement de Normandie, page 345

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