vendredi 12 mai 2017

5190 - de l'idée du "grosse schlag"...

Roosevelt et Churchill, à Casablanca : l'exigence d'une "Capitulation sans condition"
… car le rapport de forces est désormais largement en faveur des Alliés : rien que sur le Front de l'Est, l'Armée rouge aligne en effet près de 6 000 000 de combattants, 20 000 canons et 6 000 tanks, alors que la Wehrmacht doit pour sa part se contenter de 2 700 000 hommes, 6 400 canons et 1 300 tanks seulement !


Pour sortir de l'impasse où il s'est lui-même précipité en s'engageant dans une guerre sur deux Fronts, Hitler se doit donc de signer une paix séparée avec les Anglo-Américains ou les Soviétiques, ce qui lui permettrait alors - comme le Kaiser Guillaume II l’a fait en 1918 (1) - de reporter tous ses efforts à l'Est ou à l'Ouest avec - peut-être - une chance enfin raisonnable de l'emporter.

Mais pour que les Anglo-Américains ou les Soviétiques renoncent à leur exigence de "Capitulation sans condition" formulée à Casablanca, et acceptent de signer quelque chose avec le Reich, encore faudrait-il réussir à se présenter en position de force à la table de négociations, ce qui implique - et c’est bien là tout le problème ! - de remporter au préalable une victoire tactique suffisamment importante et meurtrière contre l’un ou l’autre de ces deux adversaires.

A l'Est ou à l'Ouest, il faut donc réussir un "grosse schlag", un "grand coup", qui le forcera à de meilleurs sentiments…

(1) signé le 3 mars 1918, le Traité de Brest-Litovsk avait mis fin aux combats à l'Est, permettant ainsi à l’Allemagne de rapatrier massivement des troupes à l’Ouest

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