mercredi 22 février 2017

5111 - à vingt contre un

le même Panther, sous un autre angle,... et sans essence pour le faire rouler
... pour défendre la ville de Berlin et ses trois millions d'habitants contre une Armée rouge forte de plus de deux millions de soldats, le général Reymann ne dispose que de quelques dizaines de milliers d'hommes !

C’est le résultat de plusieurs années de guerre d’attrition, mais aussi celui de la stratégie du "brise-lames" - nous y reviendrons dans une autre chronique - mise en place par Hitler après le congédiement de Manstein un an auparavant et qui, en pratique, a abouti à isoler, sur des Fronts secondaires, plusieurs centaines de milliers de soldats aptes au combat mais à présent incapables de se porter au secours de la capitale !

Et encore les trop rares hommes dont dispose Reymann sont-ils souvent trop jeunes ou trop âgés pour combattre, voire simplement dépourvus de tout armement !

Sur le papier, la Volkssturm berlinoise de Goebbels (1) aligne près de 60 000 "combattants"... dont la plupart n'ont bénéficié d'aucun entraînement, et dont les chefs ne disposent eux-mêmes que de quelques armes hétéroclites – généralement de vieux fusils et quelques Panzerfaust - avec lesquels ils sont censés venir à bout de tanks de 40 tonnes !

Faute d’armement, les malheureux cadres de la Volkssturm n’ont alors souvent d'autre choix que de renvoyer les miliciens chez eux. Et quand par miracle ils parviennent à équiper quelques hommes, ceux-ci doivent tôt ou tard s'en retourner dans leur famille, puisque rien n'a été prévu pour nourrir les effectifs de cette armée "populaire" !

(1) les unités de la Volkssturm opéraient sous le commandement des gauleiters régionaux donc, dans le cas de Berlin, sous celui de Goebbels

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