dimanche 5 février 2017

5094 - une vie si paisible...

Himmler : un chef de guerre... toujours loin des réalités de celle-ci
… bientôt reçu par Himmler dans son confortable wagon-salon, Eisman a ensuite la surprise d'apprendre que le Reichsführer, à l'image d’Hitler, n'a pas la moindre idée des troupes réellement disponibles sous son commandement, et se contente en fait, tout comme Hitler, de ressasser des slogans creux et des formules héroïques qui, pour un peu, finiraient presque par vous convaincre que l'armée allemande est sur le point de s'emparer de Moscou !

Au demeurant, et bien qu’ayant déjà envoyé des millions de personnes à l'abattoir, le Reichsführer continue, dans son luxueux train privé, de mener une existence normale et confortable, et en vérité fort éloignée des dures réalités de la guerre.

A ses Waffen-SS couverts de boue et de vermine, qui n'ont plus touché de solde, ni pris de douche, ni changé de sous-vêtements depuis des mois (!), Himmler oppose une vie étonnamment paisible, a fortiori pour un homme censé combattre l'envahisseur soviétique avec la dernière énergie.

Malgré la débâcle générale, et ses responsabilités en principe écrasantes, il ne débute d'ailleurs sa journée de travail qu'à 10H30, après un long bain, un passage entre les mains de son masseur personnel, puis un solide petit-déjeuner !

Et lorsqu'il part se recoucher, nul n'a le droit de le déranger dans son sommeil, quelle que soit la situation militaire du moment ou l'importance des décisions à prendre.

Et des décisions, Himmler n'en prend pour ainsi dire aucune, se contentant pour l'essentiel d'approuver mollement les ordres du jour rédigés par ses subordonnés qui, de toute manière, n'ont à leur disposition qu'un seul et unique téléphone pour communiquer avec tout le Groupe d'Armées !

En revanche, quand il s’agit d'expliquer les revers et la retraite constante des troupes, l'homme le plus craint et probablement le plus détesté d'Allemagne retrouve aussitôt toute sa superbe, éructant comme autant de leitmotiv les termes de "Kriegsgericht" ("cour martiale") et "Standgericht" - ("cour martiale accélérée"), et envoyant à la potence ou devant un peloton d'exécution des centaines, sinon des milliers, de soldats allemands, coupables d'avoir battus en retraite, et donc d'avoir manqué de "force morale", face à un adversaire infiniment supérieur en nombre !

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