mercredi 4 janvier 2017

5062 - de l'Art de compliquer les choses

Stauffenberg, à gauche, avec Hilter, à Rastenburg, quelques jours avant l'attentat
... en mars 1943, Tresckow est ainsi parvenu à placer dans l'avion personnel d'Hitler des bombes dissimulées dans des bouteilles de cognac, mais les détonateurs étant défectueux, les dites bombes n'ont malheureusement pas explosé !

Pour les conjurés, ce n'était évidemment que partie remise mais, en pratique, il a néanmoins fallu attendre plus d'un an avant qu'un nouveau plan très - et trop - compliqué puisse enfin voir le jour.

L'assassin désigné, un jeune colonel de 37 ans qui a perdu un œil et une main en Afrique du Nord, Claus von Stauffenberg, devra cette fois se rendre directement au QG d'Hitler à Rastenburg, en Prusse orientale, déposer une bombe dans le local où se tient la traditionnelle conférence d’État-major, s'éclipser discrètement, attendre l'explosion, vérifier qu'Hitler n'en a pas réchappé, puis quitter immédiatement les lieux en voiture afin de gagner le terrain d'aviation voisin.

De là, un avion le ramènera jusqu'à Berlin pour qu'il puisse transmettre le code "Walkyrie" avertissant les conjurés de la réussite de l'opération, et leur offrant alors la possibilité, grâce à la Ersatzheer (1) où ils sont bien représentés, de s'emparer des différents ministères et d'emprisonner les chefs de la SS et de la Gestapo.

Voilà pour la théorie...

(1) la Ersatzheer, ou "Armée de remplacement", comprenait différentes autorités de commandement, de formation et d'administration ainsi que les unités de la garde territoriale. En 1944, elle comptait environ deux millions d'hommes qui finissaient tôt ou tard par se retrouver sur le Front

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