vendredi 7 octobre 2016

4973 - quand la politique s’emmêle...

Beneš et Churchill ; "faire bonne figure" face à Staline
… pour des "considérations de politiques étrangères", c-à-d en pratique pour que le gouvernement de Winston Churchill et celui, en exil à Londres, d’Edvard Beneš puissent faire bonne figure face à un Joseph Staline qui ne cesse de dénoncer leur inaction mutuelle à l'égard des Nazis, et aussi pour que le SOE - cette autre créature de Churchill - puisse enfin clouer le bec à un MI6 qui ne cesse de railler son amateurisme et ses échecs, Reinhard Heydrich, mais aussi des milliers de civils tchèques innocents, sont donc condamnés à mourir.

Au matin du 27 mai 1942, les tueurs désignés, Jan Kubiš et Jozef Gabčík, se positionnent de part et d'autre de cette fameuse courbe en épingle à cheveux repérée trois mois auparavant.

Une centaine de mètres plus loin, un troisième homme, Josef Valčík, leur sert de guetteur et, au moyen d'un miroir de poche, doit les avertir de l'arrivée de la Mercedes du Reichsprotektor, soit la grosse 770 immatriculée SS-3, ou alors l’à peine plus discrète 320 immatriculée... SS-4 !

Les trois hommes sont confiants mais aussi terriblement anxieux : après des mois de préparation, d'attente et d'angoisse, cette matinée constitue une des dernières occasions - et probablement la dernière  - de passer enfin à l'acte.

Les dés sont jetés…

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