dimanche 2 octobre 2016

4968 - à l'Ouest, du nouveau

La Résistance : menace pour le Reich... et moyen pour la SS d'étendre son influence
… au fil des mois, et à mesure que sont apparus divers mouvements de Résistance, les hommes d'Heydrich - et en particulier ceux qui appartiennent à la Gestapo - ont certes fait leur apparition à l’Ouest, mais en ce printemps de 1942, c'est encore la Wehrmacht qui y détient le gros bout du bâton 

Pour Heydrich, cette montée en puissance de la Résistance représente certes une épine dans le pied... mais aussi une formidable opportunité d'étendre son influence à l'Ouest, et en particulier en France, où les relations entre la SS et la Wehrmacht, et entre le SD et l'Abwehr, n'ont cessé de se détériorer depuis cette fameuse nuit du 2 au 3 octobre 1941, où des agents du SD ont lancé des bombes contre une demi-douzaine de synagogues parisiennes,... à la grande fureur du général Otto von Stülpnagel, chef des forces d'occupation allemandes en France et gouverneur militaire de Paris (1), considéré par Heydrich comme trop accommodant avec les Français,... et trop peu enthousiaste dans l'implantation des politiques anti-juives en zone occupée.

En mars 1942, Heydrich a néanmoins remporté une première victoire sur la Wehrmacht, puisqu'il a enfin obtenu d’Hitler - qui s’y était jusque-là toujours opposé - la nomination à Paris d’un véritable Höhere SS- und Polizeiführerchef ("chef principal de la SS et de la Police" ou HSSPf) : Carl Albrecht Oberg, un ancien du SD, que les Français appelleront bientôt "le boucher de Paris" (2)

Un geste interprété par chacun comme le premier signe d'un changement radical de politique à l'Ouest...

(1) Otto von Stülpnagel se suicidera à Paris en février 1948, peu avant son procès pour crimes de guerre. 
(2) condamné à mort pour crimes de guerre en 1946, puis à nouveau en 1954, et emprisonné à Mulhouse, Carl Albrecht Oberg sera néanmoins libéré en 1962 dans le cadre du rapprochement franco-allemand, et décédera en 1965

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