lundi 22 août 2016

4927 - jusqu'ici, tout va bien...

Fantassins allemands dans la steppe. Jusqu'ici, tout va bien...
… véritable trahison des "idéaux raciaux", cette transformation en "Légion étrangère" ne va naturellement pas s’opérer sans réticence ni grincement de dents.

La dégradation progressive, mais continue, de la situation sur le Front de l’Est, ne laisse cependant pas d’autre alternative : le 3 juillet 1941, enthousiasmé par la fulgurante progression des troupes allemandes en URSS, le général Franz Halder, chef de l'État-major général, a certes écrit qu'"il n'est donc probablement pas exagéré de dire que la Campagne de Russie a été gagnée en l'espace de deux semaines" (1); mais le 11 août 1941, soit à peine un mois plus tard, le même général a bien été bien forcé d'admettre que "au vu de la situation générale, il est de plus en plus clair que nous avons sous-estimé le colosse russe"

Car petit à petit, la résistance soviétique s'organise, se renforce... et surtout se durcit, tant par patriotisme authentique et haine sincère de l'envahisseur que par simple crainte des pelotons d'exécution du NKVD, lesquels fusillent à tour de bras et "pour l'exemple" (2)

A cela s'ajoute l'inévitable casse-tête que représente le ravitaillement de millions de soldats, et de dizaines de milliers d'avions et de véhicules, sur un Front qui s'étire sur plusieurs milliers de kilomètres, un casse-tête encore aggravé par le comportement des soldats soviétiques, qui n'hésitent pas à tout brûler dans leur retraite,... en ce compris les fermes et les habitations de leurs propres compatriotes civils - dès lors condamnés à mourir de faim et de froid - afin que l'Armée allemande, contrairement à ce qu'elle avait prévu avant l'offensive, ne puisse en aucune manière "vivre sur le terrain".

Et puis, et surtout, il y a le fait qu'Hitler, comme Napoléon avant lui, a tout simplement eu les yeux plus grands que le ventre...

(1) Kershaw, op. cit, page 579
(2) à Stalingrad, en 1942, plus de 13 000 soldats russes furent ainsi fusillés "pour l'exemple", et un nombre plus considérable encore envoyés à la boucherie face à des Allemands qui les fauchaient à la mitrailleuse...

Aucun commentaire: