lundi 18 juillet 2016

4892 - "les pertes, ça n'a pas d'importance"

Theodor Eicke, chef de la Totenkopf, "les pertes, ça n'a pas d'importance"
... mai-juin 1940

Au déclenchement de la Campagne de France, celle qui s'appelle désormais officiellement "Waffen-SS", aligne trois divisions d'Infanterie... contre cent-trente-sept pour l'Armée régulière.

Avec des effectifs aussi réduits, les hommes d'Himmler ne peuvent évidemment prétendre à un rôle de premier plan, et ne se distinguent en fait - et hélas - que par leur brutalité, et en particulier par quelques exécutions sommaires de prisonniers de guerre, notamment à Béthune et Wormhout, qui, bien que couvertes par la hiérarchie, n'ont probablement pas été ordonnées par elle,... contrairement à ce que l'on verra dans un an à l'Est.

Mais si les SS se montrent impitoyables à l'égard de leurs adversaires, ils le sont d'abord et avant tout envers eux-mêmes.

"Une violente querelle éclata entre le général Hoepner [de la Wehrmacht] et Eicke [commandant de la SS-Totenkopf] à cause de la désinvolture de ce dernier. Eicke tenta de justifier sa stratégie en affirmant que "les pertes, ça n'a pas d'importance", ce qui déclencha la fureur de Hoepner, au point qu'il traita son interlocuteur de "boucher" (1)"

Qu'importe : comme en Pologne un an auparavant, c'est en vainqueurs que les hommes en noir défilent bientôt dans les villes et villages français...

(1) Knopp, la SS, page 286

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