Hitler - et l'inévitable Mercedes - à Dantzig, 19 septembre 1939 |
Mais si les pertes n'ont été que très limitées lors de celle-ci, le matériel et les hommes n'en ont pas moins été durement éprouvés, tandis que l’automne, qui fige les avions au sol et les tanks dans la boue, se prête de toute manière fort mal à une offensive.
Bon gré mal gré, le Führer n'a d'autre choix que de se rallier aux arguments de ses généraux, et donc de remettre la guerre au printemps suivant, ce qui, du reste, lui offre l'occasion de réfléchir à ce qu'il convient à présent de faire de cette nouvelle conquête.
S'agissant de la Pologne, "la tâche principale", déclare-t-il, "est de créer un nouvel ordre ethnographique, c-à-d de déplacer les nationalités en sorte qu'existent finalement de meilleures lignes de démarcation qu'aujourd'hui".
En pratique, il s'agit d'abord de diviser en deux la partie du territoire polonais conquise par l'Allemagne (1) : directement annexée au Reich (et donc soumise au Droit allemand au même titre que l'Autriche ou les Sudètes), la première partie deviendra un "Gau" ordinaire (d'où son non de "Warthegau"), tandis que la seconde (dite du "Gouvernement général de Pologne"), demeurera polonaise mais se verra placée sous la tutelle d'une administration allemande...
(1) le 17 septembre 1939, en application du "protocole secret" du pacte germano-soviétique, l'Armée rouge avait également envahi la Pologne et s'était finalement arrêtée à la ligne de démarcation prévue par le dit protocole, laquelle allait pendant deux ans servir de frontière officielle entre le Reich et l'URSS
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