La SS finirait par avoir les mêmes tanks que la Wehrmacht. Ici un Tiger 1 en 1944 |
Encore dominante aujourd’hui, cette croyance est pourtant largement erronée, car rien n’est en fait plus irrationnel que le comportement d’Hitler, qui contemple le Reich bien plus qu’il ne le dirige, qui se jette dans des paris de plus en plus risqués, qui planifie de nouvelles conquêtes avant-même d’en avoir fini avec les précédentes, ou qui, à partir de 1942, ne sera même plus intéressé à voir le Monde tel qu’il est, et se perdra dans d’effrayants et interminables monologues qui consterneront jusqu’à ses supporters les plus convaincus.
Et ses féaux, uniquement préoccupés par la volonté d’accroître leur Pouvoir personnel au détriment de l’intérêt supérieur de l’État, ne sont pas en reste, à commencer bien sûr par Himmler, qui ne cesse d’imaginer des moyens pour étendre la sphère d’influence de la SS dans toutes les directions possibles.
Non contente d’avoir mis la main sur toutes les forces de Police du Reich, et sur les camps de concentration, la SS va donc disposer de sa propre Infanterie, et bientôt de ses propres canons, de ses propres tanks, et même, au bout du compte, de sa propre Aviation (!), ce qui, inévitablement, la placera en concurrence avec l’Armée régulière pour l’attribution des crédits, de la main d’œuvre et des ressources disponibles…
1 commentaire:
Bonjour!
Vous pourriez ajouter ses propres fusées: Dans les mémoires de Dornberger (traduits en français sous le titre "l'arme secrète de Peenemunde) , il y a le récit de la prise en mains du complexe Peenemunde - usine concentrationnaire de Dora - terrain d'essais de Blizna, par la SS . il y a notamment le récit de la confrontation de Dornberger (qui se donne sans doute le beau rôle) avec Kammler, de la SS, pour la prise de contrôle des fusées et armes "V".
Kammler (et derrière lui Himmler) voulaient privatiser le centre de recherches et de production des V2, puis, après une "Kolossale finesse" sur la manipulation des cours de l'action, l'intégrer à un Konzern militaro-industriel déjà contrôle par la SS.
Pour faire pression Kammler n'hésita pas à faire boucler quelques ingénieurs de haut vol (dont Von Braun , à qui cela permettra de se blanchir à bon compte, lors de l'opération Paperclip ) sous un fallacieux prétexte d'espionnage et ainsi , tout le complexe des fusées finit par passer sous contrôle de la SS en 1944.
Certains SS étaient des buisnessmen aussi avisés qu'impitoyables , il y a pas mal de références à ce fait dans le bouquin du journaliste américain Howard K Smith "Last train from Berlin", un coresponfdant de presse qui ne fila en suisse qu'à la toute dernière minute au moment de l'entrée en guerre des USA
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