La fin : enfoncé sur bâbord, le Yamato glisse inexorablement vers l'abîme |
… une main agrippée à la plateforme du compas, le commandant Ariga semble pour sa part indifférent au drame qui est en train de se dérouler sous ses yeux, et il faut bien toute l’insistance du premier officier pour qu’il consente enfin à ordonner l’évacuation de ce super-cuirassé de 70 000 tonnes naguère orgueil de la Marine impériale mais qui n’est plus qu’un amas de ferraille glissant inexorablement sur son flanc gauche.
"Abandonnez le navire !" crie le premier officier dans l’interphone.
"Abandonnez le navire !" crie le premier officier dans l’interphone.
Mais avec les portes étanches fermées, et les communications coupées dans la plus grande partie du bâtiment, rares sont ceux qui entendent son appel… et plus rares encore ceux qui acceptent d’abandonner leur poste pour tenter d’échapper à la mort.
Un peu partout sur l’immense navire, on voit d'ailleurs des officiers et des marins s’attacher eux-mêmes au canon, à la machine, à la pièce d’équipement dont ils ont la charge, tant est grande leur crainte d’être séparés du Yamato lors de son plongeon final vers l’abîme…
"Le portrait de l’Empereur ! Sauvez le portrait de l’Empereur !", s’exclame soudainement un Ariga sorti de sa torpeur.
Et un officier de se précipiter aussitôt dans les entrailles du navire jusqu’au local de l’objet sacré, ... pour s’y enfermer à double tour et éviter ainsi à Sa Divine Majesté de se retrouver accidentellement à la surface et repêchée par des mains américaines !
Aucun commentaire:
Publier un commentaire