mardi 27 octobre 2015

4607 - contre toute attente

La Bataille de Leyte : cinq affrontements, cinq défaites japonaises
... avec leurs 10 nœuds de plus, et leurs énormes canons, les croiseurs et cuirassés nippons n’auraient aucun mal à détruire les petits porte-avions d’escorte les uns après les autres. 

Mais les appareils de ces derniers ne cessent d'attaquer à la torpille, à la bombe et à la mitrailleuse, et continuent même de mener des simulacres d’attaques après épuisement de leurs munitions, forçant à chaque fois les barreurs japonais à abattre violemment à bâbord ou à tribord, et à changer de cap durant de longues minutes

Et puis il y a le comportement proprement suicidaire des destroyers américains, résolus à se sacrifier pour sauver leurs "bébés porte-avions" et qui, même après avoir lancé toutes leurs torpilles, continuent de tirer au canon, quitte à voir leurs obus rebondir les uns après les autres sur les blindages.

La situation des Américains n’en est pas moins désespérée : à 08h00, l’Amiral Kinkaid, qui depuis plus d’une heure multiplie les SOS, envoie même un message en clair : "Situation critique, seuls des cuirassés et un support aérien seraient en mesure d’empêcher l’ennemi de détruire les CVE [porte-avions d’escorte] et d’entrer à Leyte". 

Mais aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, Kurita, lui, ne manifeste aucun empressement à s'en aller bombarder Leyte, estimant au contraire plus important d'anéantir les bâtiments qu'il a pris en chasse !

De toute manière, il est déjà trop tard pour cela : il faut à présent battre en retraite sous peine de se retrouver bientôt nez à nez avec toute la Troisième Flotte d'un Halsey revenu de son erreur.

Vers 10h00, le Yamato, et avec lui l’ensemble de la flotte japonaise, commence donc à se retirer vers le Détroit de San-Bernardino dont il avait débouché, rempli d’espoir, à peine quelques heures auparavant… 

Le bilan est lourd, mais contre toute attente en faveur de la bannière étoilée : dans cette bataille, dite de l’Ile Samar, les Japonais ont finalement perdu trois croiseurs lourds, et vu trois autres lourdement endommagés alors que les Américains, de leur côté, même s'ils accusent des dégâts à la plupart de leurs bâtiments, n’ont en fait perdu que deux porte-avions et trois destroyers, dont l'héroïque Johnston

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