jeudi 22 janvier 2015

4339 - ... plusieurs réponses possibles

… le Hood disposait également d’une demi-douzaine de tubes lance-torpilles de 533mm, qui auraient pu exploser en raison de l’incendie provoqué par l’obus du Prinz Eugen, et provoquer ensuite une réaction en chaîne.

Mais la destruction du Hood aurait tout aussi bien pu être causée par un mauvais entreposage des obus : dans toutes les marines du monde, les règles de sécurité qui paraissent élémentaires en Temps de Paix ne sont que rarement appliquées en Temps de Guerre, où l’on charge par exemple bien plus de munitions que prévu par les architectes au moment de la construction du bâtiment, des munitions que l’on doit alors entreposer où l’on peut, c-à-d dans des espaces non sécurisés et pas du tout conçus à cette fin.

Sur le Hood, les soutes à munitions réglementaires étaient ainsi ceinturées, de manière parfaitement non-réglementaire, par des centaines d’obus antiaériens de 102mm, lesquels auraient très bien pu être victimes de l’incendie du pont ou d’un obus ultérieur du Bismarck.

Enfin, il y a la thèse de l’explosion purement accidentelle.

Malgré son incroyable apparence de solidité, un cuirassé n’est jamais qu’une énorme poudrière flottante, qu’un rien peut faire détonner : du Maine américain (1898) au Mutsu japonais (1943), en passant par les Iena et Liberté français (1907 et 1911), ou encore le Vanguard britannique (1916), on ne compte plus les cuirassés détruits par l’explosion de leurs propres munitions, même au port et en Temps de Paix !

Dans le feu de l’action, quelqu’un, quelque part, aurait très bien pu commettre une erreur qui aurait sinon provoqué, du moins favorisé, l’Apocalypse…

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