mardi 24 juin 2014

4127 - ni gagnée, ni perdue, la guerre continue

... mais aussi spectaculaires soient-elles, aucune de ces mesures ne pourrait sauver l'Armée allemande si Staline ne faisait à présent preuve du même optimisme, et du même aveuglement, qu'Hitler !

Encouragé par le formidable succès de sa contre-attaque qui, en quelques semaines, a repoussé le Groupe d'Armées centre sur près de 160 kms, le Petit Père des Peuples en arrive lui aussi  à la conclusion qu'avec "quelques efforts de plus" il pourrait tout aussi bien raccompagner les Allemands jusque Berlin, et gagner ainsi la guerre à lui tout seul !

Le 5 janvier 1942, il réclame donc rien de moins qu'une offensive de grande envergure tant vers le Nord et Leningrad, que vers le Sud et la Crimée.

En vain Joukov tente-t-il d'attirer son attention sur l'impossibilité matérielle d'une telle entreprise, avec des troupes épuisées, trop peu nombreuses et encore mal équipées.

Et ce qui devait arriver arrive : après quelques jours, la grande offensive de Libération dégénère en une succession d'escarmouches indécises et sans orientation précise, qui voient des milliers d'hommes des deux camps mourir en pure perte, avançant et reculant au fil des attaques et contre-attaques.

A la mi-janvier, le Front est finalement stabilisé : l'Allemagne n'a pas gagné la guerre; l'URSS ne l'a pas perdue; la guerre, tout simplement, continue, ce qui, pour les Juifs d'Europe, constitue une nouvelle dramatique...

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