jeudi 5 juin 2014

4108 - pas encore "idéal"

... par rapport au fusil, à la mitrailleuse,... ou à la dynamite (!), l'utilisation de simples gaz d'échappement pour éliminer les Juifs, et plus généralement tous ceux "dont la vie ne mérite pas d'être vécue", permet à présent d'envisager le meurtre sur une échelle quasiment industrielle.

Dans n'importe quel camp de concentration, en étanchéifiant simplement quelques cellules, et en les raccordant aux échappements de moteurs de vieux tanks ou de vieux camions qu'on laisse tourner pendant environ une heure, on peut ainsi - du moins en théorie - "évacuer" plusieurs milliers de personnes par jour, et dans une discrétion de bon aloi.

Appliquée à des unités de gazage mobiles, autrement dit à des "camions à gaz", la même méthode offre d'autre part la possibilité d'opérer à proximité immédiate du Front, et en dehors de toute infrastructure dédiée.

Mais la dite méthode présente cependant l'inconvénient de consommer du carburant et de durer bien trop longtemps. Dans le cas des camions, elle continue d'autre part de générer diverses séquelles psychologiques, attendu qu'il demeure nécessaire de contraindre les victimes à monter une à une à l'arrière, de rester sourds à leurs cris et leurs suppliques,... puis de les extraire tant bien que mal, et à la main, de l'amas de cadavres enchevêtrés.

La solution "idéale" sera finalement trouvée plus tard, à Auschwitz, lorsqu'on se mettra à injecter à l'intérieur d'une pièce étanche non plus des gaz d'échappement, mais bien "un produit chimique employé pour éliminer les insectes autour du camp (...) commercialisé sous le nom de Zyklon B"... 

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