mardi 3 juin 2014

4106 - "Je n'en peux plus, c'est épouvantable"

... mais ces exécutions massives finissent pourtant par provoquer des ravages... sur les nerfs de ceux qui s'y adonnent !

Le 15 août 1941, à Minsk,  Walter Frentz, officier de liaison de la Luftwaffe, et caméraman au QG d'Hitler,  assiste à un de ces massacres

"Je suis allé sur les lieux de l'exécution, et le commandant de la police auxiliaire m'a ensuite abordé parce que j'étais de l'Armée de l'Air. "Lieutenant, m'a-t-il dit, je n'en peux plus. Vous ne pouvez pas me tirer de là ? (...) Je n'en peux plus, c'est épouvantable""

Également présent sur les lieux, Himmler est lui-même ébranlé et s'inquiète ouvertement non pas des Juifs ainsi assassinés, mais plutôt... de la santé mentale des hommes chargés des assassinats ! Et le Reichsführer-SS d'ordonner la recherche de méthodes qui aboutiraient au même résultat tout en créant moins de troubles psychologiques parmi la troupe...

Sous-lieutenant dans la SS, le docteur Albert Widmann a déjà collaboré au gazage des malades et handicapés mentaux allemands. Rencontrant Artur Nebe, chef de l'Einsatzgruppe B, peu de temps après le départ d'Himmler, ce fonctionnaire zélé se fait un devoir de trouver une solution qui rencontrerait les désirs de son chef.

Les débuts sont cependant tourmentés, pour ne pas dire surréalistes, puisque l'une des premières méthodes testées consiste tout bonnement... à faire sauter les victimes à l'explosif, à l'intérieur d'un bunker !

"Le spectacle était atroce", raconta le capitaine Wilhelm Jaschke. "L'explosion n'avait pas été assez forte. Certains blessés sortirent de la tranchée en rampant et en hurlant. Le bunker s'était totalement effondré. Des lambeaux de corps étaient éparpillés sur le sol, accrochés aux arbres. Le lendemain, nous avons ramassé ces corps déchiquetés et les avons jetés dans le bunker. Les parties accrochées trop haut dans les arbres, nous les avons laissées sur place"

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