Dans les heures et les jours qui suivent l'arrivée des soldats de la Wehrmacht et des Einsatzgruppen d'Heydrich, 20 000 Juifs et plus de 150 000 non-germanophones ou opposants au nazisme fuient les Sudètes pour se réfugier dans le reste de la Tchécoslovaquie.
Sage précaution en regard de la future "Nuit de Cristal",... mais précaution ô combien illusoire compte tenu des véritables intentions d'Hitler qui, à Munich, s'est contenté de marquer une pause et n'a en fait aucune intention de renoncer à l'ensemble du territoire, à ses ressources minières, et à son industrie lourde !
Le Temps, de toute manière, joue contre le gouvernement de Prague qui, non content de pleurer la disparition des Sudètes doit, en octobre, renoncer à la région de Český Těšín (Teschen) convoitée par la Pologne et, en novembre, au sud de la Slovaquie et à une partie de la Ruthénie, réclamés par la Hongrie !
Mais le pire est encore à venir : depuis des mois, les autonomistes slovaques menés par l'ancien prêtre catholique Jozef Tiso, et soutenus par l'Allemagne, sont en effet occupés à planter les derniers clous dans le cercueil de l'éphémère République tchécoslovaque.
Le 14 mars 1939, l'affaire est faite et la République slovaque - de facto vassal du Reich - officiellement proclamée...
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