mardi 11 mars 2014

4022 - de bien meilleures perspectives

... qu'il l'ait lui-même commandité ou non - les historiens demeurent divisés sur la question - l'échec du putsch et le comportement de Mussolini - qui en cette affaire avait ouvertement soutenu Dollfuss et l'Indépendance de l'Autriche - avaient naturellement eu le don d'exaspérer Hitler.

Mais l'Allemagne de 1934 n'ayant pas encore les moyens de se lancer dans quelque aventure militaire que ce soit, le Führer n'eut d'autre choix que de battre en retraite et d'attendre des jours meilleurs.

Trois ans plus tard, le spectaculaire redressement politique, économique et, surtout, militaire du Reich, l'inévitable attrait exercé par celui-ci sur les Autrichiens jusque-là les plus réfractaires à une unification, ainsi que l'effacement de l'Italie, désormais condamnée à ne plus jouer que les seconds rôles, tout cela offrait de bien meilleures perspectives.

Le 5 novembre 1937, Hitler a donc, comme nous l'avons vu, réuni ses principaux chefs militaires pour leur faire part de son intention de régler le "problème autrichien" une bonne fois pour toutes et dans les délais les plus brefs.

Les moins enthousiastes - Blomberg et Fritsch - fort opportunément "démissionnés" deux mois plus tard, la voie royale qui menait à l'annexion pure et simple était définitivement ouverte, ne laissant plus aux généraux que le soin de régler les ultimes "détails" de l'affaire.

Une affaire qui allait permettre à Heydrich de se tirer - avec les honneurs ! - de l'ornière dans laquelle il s'était embourbé...

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