
Envolée la sécurité d'emploi et la belle ambition de devenir un jour amiral !
Après avoir vainement tenté une procédure d'appel auprès du Président Hindenburg, Reinhard doit se rendre à l'évidence et se chercher une nouvelle ambition et surtout un nouvel emploi dans une Allemagne qui, après le terrible coup de l'Armistice de 1919 subit à présent de plein fouet les effets de la gigantesque crise économique de 1929 : au printemps de 1931, soit au moment où Reinhard append son congédiement, le pays compte pas moins de 4,5 millions de chômeurs; encore six mois et ce chiffre atteindra la marque des 6 millions !
Et pas question de faire appel à la famille pour obtenir un quelconque soutien financier : en déclin continu depuis l'Armistice, le Conservatoire de Halle est à présent proche de la faillite, et Bruno Heydrich contraint de renoncer à sa maison et à toute domesticité.
Pour ne rien arranger, Reinhard lui-même s'ingénie à balayer du revers de la main les rares offres d'emploi qu'il reçoit et qu'il juge par trop indignes de lui, ce qui, par voie de conséquence, renvoie aux Calendes grecques toute idée de mariage et de félicité conjugale...
(1) cité par Robert Gerwarth, op. cit., page 44
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