Si les Britanniques se sont donc totalement mépris sur les véritables intentions et mouvements allemands, les Allemands - savourez l'ironie ! - ne comprennent pas davantage les intentions et mouvements britanniques et, faute d'y découvrir la moindre rationalité, continuent de suspecter un piège !
Peu après minuit, un appareil de reconnaissance de la Luftwaffe a en effet retrouvé le convoi et rendu un rapport dans lequel il s'étonne de le voir à présent dispersé sur plus de trente kilomètres. Deux heures plus tard, le U-456, qui depuis plus de 24 heures suit les croiseurs d'Hamilton à la trace, a signalé à sa base que les dits croiseurs, pour une raison inconnue, ont subitement de changer de cap et sont actuellement occupés à foncer à grande vitesse vers le sud-ouest, où ne se trouve pourtant aucun navire allemand... et certainement pas le Tirpitz qui, en compagnie du Hipper et du Scheer, continue de se morfondre dans l'Altenfjord !
Un peu avant 04h00, et pour ne rien arranger, d'autres sous-marins ont quant à eux rapporté avoir aperçu des cargos évoluant tantôt isolément tantôt en petits groupes, accompagnés ou non de navires de guerre, et se dirigeant tantôt vers le sud-est et donc l'URSS (ce qui paraît logique) et tantôt vers le nord-est (1) et donc la banquise (ce qui paraît incompréhensible)
A quel jeu jouent donc les Britanniques ?
(1) convaincus que les Allemands les attendraient précisément au sud-est, plusieurs navires avaient en effet choisi de faire route au Nord, afin de "se faire oublier"
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