Voilà maintenant cinq heures que la 1ère escadre de croiseurs, renforcée des six destroyers de Broome, fonce vers l'ouest à près de 25 nœuds.
Mais à bord de chaque navire, la crainte de tomber sur le Tirpitz fait maintenant place au remords d'avoir abandonné les cargos à un destin que l'on devine funeste,... et surtout de l'avoir abandonné pour rien, tant le monstre continue de briller par son absence !
Et ce n'est certes pas le nouveau message de Londres, reçu à 03h22, qui va y changer quelque chose puisque, reniant son précédent catastrophisme, l'Amirauté se contente maintenant d'affirmer sa "croyance" en la présence du monstre "dans la région de l'Altenfjord".
Le Tirpitz ne serait donc pas en mer ! ... mais pas question pour autant de renvoyer les destroyers de Broome à la rescousse des cargos, d'abord parce que ces derniers, conformément aux instructions reçues, se sont éparpillés sur toute la Mer de Barents, et ensuite parce que les dits destroyers, en bons lévriers, sont à présent assoiffés et donc forcés de quémander un peu de mazout auprès des croiseurs eux-mêmes à court de carburant !
Les jeux sont faits : le massacre du PQ-17 peut commencer...
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