… même s’ils ne sont plus de première jeunesse (1), les six destroyers de Broome sont des navires rapides et puissamment armés pour leur taille.
A l’heure où les lourds et lents cargos entament la partie la plus périlleuse de leur voyage, ce sont aussi, et surtout, les navires les mieux à même de protéger ces derniers contre les attaques des sous-marins et des avions allemands.
Mais puisque l’Amirauté a pris la décision de disperser les bâtiments du dit convoi, et leur a intimé l’ordre de rallier Arkhangelsk individuellement et à la plus grande vitesse possible, à quoi pourraient bien encore servir ces destroyers quatre fois plus rapides que les cargos qu’ils escortaient jusque là ?
Ne vaudrait-il pas mieux, en définitive, se joindre aux croiseurs et aux destroyers d’Hamilton dont tout le monde, à commencer par Hamilton lui-même, est convaincu, vu l’urgence et le caractère dramatique des messages reçus de l’Amirauté, qu’ils vont immanquablement se heurter au monstrueux cuirassé Tirpitz ?
Alors, à la stupéfaction des marins des cargos, qui n’en croient pas leurs yeux, Broome décide de rallier Hamilton avec ses destroyers après avoir, tant qu’à y être, ordonné aux bien plus modestes corvettes, dragueurs de mines et autres chalutiers armés de rallier individuellement les ports russes, privant ainsi, au moment le plus critique, le PQ-17 de son ultime ligne de défense ordonnée…
(1) le Keppel de Broome a été mis en service en 1920
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