"La première escadre de croiseurs demeurera à proximité [du convoi] jusqu'à ce que la situation sur la flotte de surface ennemie soit clarifiée", répond Hamilton à 15h20 mais, s'empresse-t-il d'ajouter, "certainement pas plus tard que le 05 juillet à 14h00".
Mais à plusieurs centaines de kms de là, Tovey, copié sur le message, ne l'entend pas de cette oreille.
"Une fois que le convoi aura dépassé le 25ème méridien est, ou plus tôt à votre discrétion, vous devez quitter la Mer de Barents sauf si l'Amirauté vous assure qu'il n'y a aucun risque d'y rencontrer le Tirpitz" (1) réplique-t-il à son subordonné.
A 16h00, joignant le geste à la parole, le commandant-en-chef de la Home Fleet décide lui-même d'abattre vers le sud-ouest ce qui, heure après heure, va ainsi éloigner la force de soutien principale - et son précieux porte-avions - du PQ-17.
A 18h00, la mort dans l'âme, Hamilton, qui dans les faits a depuis longtemps franchi le 25ème méridien, réplique qu'il se conformera à cet ordre aussitôt que ses destroyers auront terminé leur ravitaillement en carburant (2), soit vers 22h00
Lentement mais sûrement, le drame est en train de se jouer
(1) Irving, op cit, page 95
(2) très rapides mais peu endurants, les destroyers d'escorte, en authentiques lévriers des mers, engloutissent en effet d'énormes quantités de mazout ce qui, dans le cas des convois, les oblige donc à se ravitailler régulièrement auprès de l'un ou l'autre pétrolier incorporé à la formation
1 commentaire:
Pourquoi tant de "n" à "ennemie" dans le titre ?
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