jeudi 19 juillet 2012

3422 - sur la route de la dispersion

... dans la matinée du 4 juillet, Dudley Pound a convié le capitaine Allen, un des planificateurs américains des convois vers la Russie, à une réunion qui - mais n'anticipons pas - va décider du sort du PQ-17.

Surpris d'être convoqué toutes affaires cessantes un pareil jour (1), Allen est aussitôt décontenancé par la question du Britannique, lequel lui demande tout de go si les navires du convoi - comme nous l'avons vu américains dans leur grande majorité - sont oui ou non équipés d'un matériel de décryptage radio permettant de leur transmettre de nouvelles instructions.

Devant la réponse affirmative d'Allen, Pound lui demande alors de confirmer que les dits navires resteraient donc contactables individuellement si, pour quelque raison que ce soit, il devenait nécessaire de les disperser.

"Allen affirma que ce serait le cas. Cette brève conversation constituait l'indication la plus claire possible que Pound, qui s'était objecté dès le début à l'appareillage du convoi, avait toujours dans l'idée de le disperser si la flotte allemande devait apparaître" (2)

Mais comme dans l'immédiat personne ne sait où se trouve cette fameuse flotte allemande, autant continuer comme si elle ne devait jamais se manifester, ce pourquoi, à 12h30, les croiseurs d'Hamilton se voient-ils "autorisés" à accompagner le PQ-17 jusqu'au 25ème méridien est... si du moins Hamilton "le juge nécessaire"

(1) fête de l'Indépendance des États-Unis
(2) Irving, op. cit., page 93

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