Si les événements des jours précédents ont été pour le moins favorables à l'Union Jack, l'amiral Dudley Pound n'en est pas moins inquiet.
Avant l'appareillage du PQ-17, le Premier Lord de la Mer, comme du reste la plupart des responsables de la Royal Navy, estimait en effet que le Tirpitz, s'il venait à appareiller, attaquerait le convoi à l'Est de l'île aux Ours.
Or le convoi a doublé la dite île peu après minuit, puis poursuivi sa route vers le Nord, sans que le monstre, qu'on sait pourtant en mer avec le Hipper, daigne se manifester et surtout sans que l'on sache ce qu'il est devenu (1) depuis son départ de Trondheim.
Aussi infime soit-elle, il existe donc une possibilité pour qu'il se décide finalement à frapper en Mer de Barents, lorsque le convoi après s'être tenu aussi éloigné que possible des côtes de Norvège, n'aura d'autre choix que d'abattre vers le Sud-est et Arkhangelsk.
Comme il ne saurait être question d'exposer le porte-avions et les cuirassés de Tovey, ni même les croiseurs d'Hamilton, si près des terrains d'aviation allemands, il importe donc de prévoir un "plan B".
Ou plus exactement de ramener à l'avant-scène une éventualité qu'on avait préféré oublier...
(1) au 4 juillet, et faute d'avoir encore pu mener à bien la moindre reconnaissance aérienne au-dessus de Narvik, l'Amirauté britannique ne sait toujours pas que le "groupe Lützow" (réduit au seul Admiral Scheer) a également pris la mer
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