A bord du Tirpitz et de l'Admiral Hipper, mouillés dans le Vestfjord, l'attente des ordres est de plus en plus insupportable : de l'amiral Schniewind au plus modeste de ses matelots, chacun est en effet pleinement conscient du fait qu'il faut à présent bouger très vite sous peine de voir le PQ-17 filer hors de portée.
A Rastenburg, la Kriegsmarine dispose heureusement d'un représentant dynamique, l'amiral Theodor Krancke, qui, même en l'absence du Führer, toujours injoignable, se sent néanmoins habilité à autoriser le déplacement du "groupe Tirpitz" du Vestfjord vers l'Altenfjord, où le Panzerschiff Admiral Scheer est finalement arrivé sain et sauf après une traversée mouvementée qui, comme nous l'avons vu, a contraint son jumeau Lützow à s'en retourner au port.
A 20h00, l'ordre de faire route parvient donc à Schniewind... deux heures après que celui-ci, à bout de patience, ait lui-même, et de sa propre initiative, décidé de lever l'ancre !
Si elle ne prête guère à conséquences, cette décision, qui constitue néanmoins une sérieuse entorse aux règles, revient cependant à avancer pour mieux attendre car même rendu dans l'Altenfjord, qu'il atteindra avec ses navires dans la matinée du lendemain, Schniewind sait qu'il n'aura ensuite d'autre choix que d'attendre patiemment que lui parvienne enfin l'ordre d'Hitler de passer à l'action.
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