Si le Tirpitz et l'Admiral Hipper, après une traversée sans histoire, mouillent désormais dans l'Altenfjord aux côtés de l'Admiral Scheer, l'indécision continue de régner dans les hautes sphères de la Kriegsmarine.
Gênés pour les premiers par une brume persistante et pour les seconds par un plafond toujours fort bas, sous-mariniers et aviateurs allemands peinent en effet à fournir les renseignements indispensables au lancement de Rösselsprung, et en particulier ceux relatifs à la position, à la composition et au cap, de la force de couverture britannique et de son son - ou de ses - porte-avions.
Un malheur ne venant jamais seul, l'Amirauté sait également qu'elle ne peut plus compter sur l'effet de surprise : la veille, un Spitfire de reconnaissance a en effet réussi à survoler Trondheim et en rapporter des photos qui prouvent que le cuirassé a bel et bien quitté son mouillage pour s'aventurer en mer.
Si la Royal Navy n'en est pas encore à connaître la présence du monstre dans l'Altenfjord, l'augmentation subite de son trafic radiotélégraphique - capté par les Allemands - prouve cependant qu'elle est à présent sur ses gardes et surtout bien décidée à tout mettre en oeuvre pour le débusquer en quelque tanière qu'il se trouve à présent.
Faut-il, dans ces conditions, continuer à aller de l'avant ou, au contraire, annuler toute l'opération ?
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