vendredi 27 avril 2012

3339 - si Inchon n'avait pas eu de lendemain...

... confronté à un ennemi bien plus capable et coriace qu’il ne l’avait imaginé, MacArthur avait néanmoins eut une idée brillante : organiser un débarquement à Inchon, loin derrière les lignes nord-coréennes.

Au Pentagone comme à la Maison Blanche, tout le monde avait crié casse-cou, mais MacArthur – qui de toute manière n’avait jamais écouté personne si ce n’est lui-même – s’était obstiné et avait fini par l’emporter.

Chinois et Soviétiques ayant parfaitement deviné ses intentions, l’affaire aurait pu, et aurait dû, se solder par un fiasco si ce n’est un désastre.

Mais contre toute attente, l’aveuglement de Kim Il-Sung avait transformé Inchon en succès, et même en triomphe, un triomphe qui, dans la foulée, et face à une armée nord-coréenne en pleine déroute, avait permis aux troupes américaines de rapidement reconquérir Séoul ainsi que l’intégralité de la Corée du Sud.

""Il y a eu un jour, dans la vie de Douglas MacArthur, où il a été un génie militaire : le 15 septembre 1950", écrivit son biographe Geoffrey Perret. Dans la vie de tout grand commandant, il y a une bataille qui se dresse au-dessus de toutes les autres, le test suprême qui place le commandant parmi les autres chefs de guerre immortels. Pour MacArthur, cette bataille fut Inchon"" (1)

Et de fait, si Inchon n’avait pas eu de lendemain ou plutôt, comme l’écrivit un de ses subordonnés, "Si MacArthur s’était retiré au lendemain d’Inchon, toutes les villes d’Amérique auraient eu une école portant le nom de MacArthur" (2)

Mais hélas, MacArthur préféra demeurer à son poste, et Inchon eut bel et bien un lendemain..

(1) Halberstam, op cit, page 293
(2) ibid, page 621

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