jeudi 26 avril 2012

3338 - ... mais avide d'en tirer gloire

... en déclarant la guerre déjà perdue alors qu’elle venait à peine de débuter, Douglas MacArthur espérait s’en voir aussitôt débarrassé, et lui-même ramené à sa paisible réforme des institutions japonaises.

Las : à tort ou à raison, mais après avoir du moins pesé le pour et le contre, le Président des États-Unis avait finalement décidé d’expédier des soldats américains – on n’ose dire "onusiens" – en Corée, ce qui, du même coup, avait contraint MacArthur à reprendre du service actif.

Réticent à l’origine, le grand homme s’était néanmoins attelé à la tâche avec d’autant plus d’enthousiasme que cette guerre, qu’il était convaincu de pouvoir remporter très facilement avec des troupes américaines, lui semblait constituer une formidable opportunité d’accroître encore son prestige et sa réputation de soldat, et même d’entrer définitivement dans la légende des plus grands héros militaires si, comme on pouvait l’envisager, la dite guerre dégénérait en affrontement total avec la Chine communiste et son alliée russe, un affrontement dont il était, là encore, certain de sortir vainqueur.

Mais à nouveau, le cours des événements s’était avéré fort différent de son analyse, puisque les troupes nord-coréennes, loin de se débander en masse à la seule vue des GI’s, avaient au contraire obligé ces derniers à retraiter piteusement bataille après bataille et jusqu’à ce qu’ils se retrouvent encerclés près de Pusan, dans un périmètre qui menaçait de devenir un nouveau Dunkerque, américain cette fois.

Et si à Pusan, les GI’s avaient finalement réussi à ne pas se faire rejeter à la mer, ils ne le devaient certes pas au talent militaire de MacArthur mais uniquement à eux-mêmes et aussi à la ténacité de leur chef, Walton Walker, commandant de la 8ème Armée, un homme qui, pour son plus grand malheur, n’avait jamais fait partie de la "Cour" de MacArthur et, pour cette raison, ne recueillait de sa part que mépris et sarcasme...

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