dimanche 11 décembre 2011

3201 - à l'Est d'Eden

... au Nord-Est de la Péninsule, la retraite des forces des Nations-Unies pose également bien des problèmes.

N'étaient la prudence et les multiples précautions prises par le général Smith, la situation y serait même bien plus dramatique qu'à l'Ouest, puisque le Xème Corps, et en particulier la 1ère Division de Marines, se retrouve bel et bien encerclé au Réservoir de Chosin par des forces chinoises très supérieures en nombre.

Du reste, depuis le 27 novembre, soit deux jours avant l'ordre officiel de repli, les unités de tête sont déjà assiégées à Yudam-ni et Sinhung-ni, à l'Ouest et à l'Est du Réservoir.

Mais contrairement à ce qui se passe au même instant à l'Ouest, les assauts chinois sont cette fois loin d'être décisifs : mieux positionnés, mieux commandés, les Marines opposent en effet une solide résistance, aidés il est vrai par le napalm et les bombes des chasseurs-bombardiers ainsi que par les tirs incessants, et tout aussi efficaces, de leurs "meat choppers", ces mitrailleuses lourdes de 12.7mm en affût quadruple, aux résultats terrifiants sur l'Infanterie (1)

Pour autant, les troupes ainsi piégées sont bel et bien menacées d'anéantissement au moment où leur parvient enfin l'ordre officiel de repli général,... un ordre particulièrement difficile à exécuter puisqu'il concerne tout de même plus de 80 000 hommes au total, et qu'il y a largement plus de 100 kms du Réservoir de Chosin (2) au port de Hungnam, où ceux-ci sont supposés rembarquer avec tout leur matériel, Jeeps, tanks et camions !

Encore ce périple devra-t-il s'effectuer sur une seule et unique route. Une route de graviers verglacés dont la largeur ne dépasse jamais deux voies mais qui se contente le plus souvent d'une seule, et une route qui ne cesse par ailleurs de serpenter, de monter et de descendre, au beau milieu de montagnes et de collines littéralement infestées de soldats chinois...

(1) Saviez-vous que... 3102
(2) à cette époque, Américains comme Chinois utilisaient encore des cartes japonaises datant de la guerre précédente, d'où l'emploi constant, sur tous les documents de l'époque, du mot "Chosin" en lieu et place du coréen "Changjin"

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