jeudi 17 novembre 2011

3177 - à l'impossible, nul n'est tenu...

… qu’ils soient Américains ou Britanniques, les aviateurs n’ont évidemment pas attendu le 25 novembre 1950, et l’offensive chinoise, pour attaquer, au canon, à la bombe ou à la roquette, les voies de communication de Corée du Nord, et en particulier les ponts sur le Yalu.

Mais au grand dam de MacArthur, des partisans du tout-aérien et – pour d’évidentes raisons ! - de tous les fantassins des Nations-Unies, les dites frappes sont cependant loin d’avoir eu l’effet attendu.

Les multiples restrictions imposées par la Maison Blanche, la nature épouvantable du théâtre d'opérations coréen, la météo souvent exécrable, les renseignements largement déficients – lorsque renseignements il y a ! - les défenses antiaériennes de l’adversaire, l’extraordinaire habileté de ce même adversaire - par ailleurs fort peu mécanisé - à se dissimuler durant le jour, et sa non moins formidable capacité à mobiliser de véritables légions de travailleurs pour réparer les dégâts durant la nuit, tout cela a en effet contribué à réduire l’efficacité des frappes à presque rien.

Déjà incapables d’empêcher les infiltrations de soldats chinois avant le 25 novembre – et même de simplement en appréhender le nombre ! – les aviateurs sont à présent confrontés à une mission doublement impossible : rétablir à eux seuls, du haut des airs, une situation militaire depuis longtemps perdue au sol,... et le faire sans provoquer de conflit ouvert avec une Chine qui dispose d'une chair à canon inépuisable, et une Union soviétique à présent dotée de l'arme nucléaire.

A l'impossible, nul n'est tenu...

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