... depuis le débarquement américain à Inchon (15 septembre), les troupes nord-coréennes n'avaient cessé de retraiter, souvent dans les pires conditions possibles, c-à-d sous les attaques répétées des chasseurs-bombardiers occidentaux, qui amputaient encore un peu plus un potentiel militaire déjà passablement mis à mal par trois mois de guerre.
Pour sauver ce qui pouvait encore l'être, un Kim Il-Sung mortifié n'avait eu d'autre choix que de réclamer l'aide de Staline.
Mais, fidèle en cela à sa promesse - ou plutôt sa menace - du 25 avril précédent (1), le Petit Père des Peuples, avait joué la sourde oreille et, comme il l'avait fait en avril, avait plutôt conseillé à son poulin de s'adresser à Mao.
Dans un premier temps, Kim, qui se méfiait toujours des Chinois, avait préféré temporiser... jusqu'à ce que la Chute de Séoul (28 septembre), et le refus réitéré de Staline de risquer une guerre avec les USA, ne lui laisse plus d'autre choix.Le 1er octobre 1950, Kim avait donc contacté l'ambassadeur de Chine à Pyongyang afin de réclamer l'aide de l'Armée populaire de Libération chinoise, une aide que Mao lui avait d’ailleurs proposé en mai (2) mais que Kim, convaincu de l'emporter facilement, avait immédiatement, et fort cavalièrement, refusé.
Bien que vexé, le Grand Timonier avait cependant évité de relever l'insulte et, en fin renard, jugé plus sage de dresser des plans de campagne au cas où la belle assurance de ce jeune homme - Kim venait d'avoir 38 ans, Mao en avait presque 57 - ne déboucherait pas sur le résultat escompté...
(1) Saviez-vous que... 3024
(2) Saviez-vous que... 3025
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