lundi 26 septembre 2011

3125 - "si la ville est libérée, les Nord-Coréens ne semblent pas être au courant"

Séoul, 25 septembre 1950

Constamment aiguillonnés par un Almond plus que jamais soucieux de plaire à son maître, les premiers Marines viennent de faire leur entrée dans les faubourgs de Séoul, offrant ainsi à MacArthur une nouveau communiqué de Presse et l'occasion de se présenter maintenant comme "l’homme qui vient de reconquérir Séoul", et ce trois mois jour pour jour après le début de l’offensive des hommes du Nord.

Sur le terrain, pourtant, les choses sont loin d’être aussi simples que publiées, puisque les troupes n’en finissent pas de buter sur la résistance acharnée de quelque 40 000 Nord-Coréens, certes inexpérimentés et sous-armés, mais déterminés, ce qui entraîne l'obligation de les déloger les uns après les autres, quartier par quartier, rue par rue, et finalement maison par maison.

"Si la ville a été libérée", écrira sobrement un correspondant de l’Associated Press, "les Nord-Coréens ne semblent pas être au courant".

Et de fait, la bataille va ainsi faire rage jusqu’au 28 septembre, dans "un effrayant maelstrom de vacarme et de destructions, avec les hurlements des bombardiers qui attaquent en piqué, les éclairs livides des canons de chars, les sourds et épouvantables craquements des maisons en flammes et des poteaux électriques et téléphoniques qui s’écroulent dans un formidable chaos de fils. Peu de gens ont jamais eu à subir aussi terrible libération" (1)

(1) ibid, page 310

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