... Inchon, 16 septembre 1950Si Inchon n'avait été qu'un succès ordinaire, ou mieux encore un succès laborieux et sanglant, MacArthur se serait vu contraint à la prudence et à la retenue, mais aussi à l'humilité.
Mais Inchon avait été un triomphe, et surtout le triomphe d'un homme seul, obtenu sans le soutien de la Maison Blanche, contre l'avis du Pentagone, et en dépit des craintes des uns et des autres.
Il n'en fallait assurément pas plus pour pousser au-delà du point de non-retour un ego déjà passablement surdimensionné...
A nouveau porté aux nues par la Presse, MacArthur se sent plus que jamais libre de toute entrave, comme le seul Américain capable de comprendre la "mentalité orientale", et à vrai dire le seul général capable de gagner la Guerre de Corée.
N'écoutant plus personne si ce n'est, et fort distraitement, que ses flagorneurs, il va maintenant s'engager dans une suite d'initiatives dangereuses, lesquelles vont finalement déboucher sur un désastre comme l'Armée américaine n'en a probablement jamais connu.
Le premier acte de cette descente aux enfers est sans doute le moins spectaculaire, puisqu'il consiste tout bonnement à confirmer les pouvoirs d'Edward Almond, qu'il a lui-même, et au mépris de toutes les règles, nommé à la tête du Xème Corps juste avant Inchon.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire