... en 1913, l'investiture de Woodrow Wilson - qui fut l'un de ses mentors à Princeton - à la Présidence des États-Unis redonne quelque espoir à l'infortuné Syngman Rhee.
Nouvelle rebuffade : Wilson, sur la Corée du moins, n'a nullement l'intention de s'écarter de la politique de Roosevelt.
La fin de la Première Guerre mondiale, et la promesse d'un "Ordre nouveau" fondé sur le Droit et la toute jeune Société des Nations, est néanmoins l'occasion d'un regain d'optimisme... vite éteint : figurant dans le camp des vainqueurs, le Japon peut en effet conserver ses colonies,... et même récupérer à son profit une partie des colonies allemandes !
Humiliation suprême : bien qu'élu à la tête d'un très fantomatique "gouvernement coréen provisoire", Rhee se voit refuser le passeport qui lui aurait permis de quitter les USA et d'assister à la première conférence de la SDN, dont il comptait se servir pour promouvoir l'Indépendance coréenne.
Le coup de grâce se produit néanmoins en 1925 : accusé de détournements de fonds, il n'a alors d'autre choix que d'abandonner son poste de Président du gouvernement provisoire et de s'en retourner vivre à Hawaï, d'où il poursuit néanmoins, vaille que vaille, ses activités de lobbyisme.
Remarié en 1934, avec une interprète autrichienne de 25 ans sa cadette, qu'il a rencontrée à Genève, lors d'une réunion de la SDN où il est enfin parvenu - mais en vain - à plaider la cause coréenne, Rhee serait probablement mort oublié de tous si l'attaque japonaise contre Pearl Harbour, le 7 décembre 1941, ne lui avait soudainement redonné quelque espoir, et un regain d'attention de la part des politiciens américains, chez qui il est en quelque sorte devenu l'incarnation de la persévérance.
A 66 ans, l'infatigable Rhee en a pourtant encore pour quatre années d'attente...
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