... la guerre, certes, n'est pas terminée : les Allemands, qui ont envahi l'Italie aussitôt l'armistice proclamé, continuent à se battre au Nord de la péninsule et dans les Balkans, et continueront à le faire jusqu'en mai 1945
A Malte-même, l'activité militaire demeure intense, mais sa finalité a complètement changé. Plus question à présent de se défendre contre les bombardiers ennemis, ou de répliquer en s'en allant bombarder ses terrains ou ses navires : l'ïle est désormais une simple - mais importante - plateforme de ravitaillement et de transit pour les bâtiments ou les avions alliés en route vers d'autres Fronts.
Pour les Maltais, qui en trois ans ont supporté plus de 3 000 alertes aériennes, et vu 75 % de leur habitat réduit en poussière, ce changement de vocation est assurément le bienvenu, mais il permet aussi de mieux comprendre le rôle capital joué en Méditerranée par cette île en apparence insignifiante.
En trois ans, le "porte-avions" maltais a coulé plus de 700 000 tonnes de navires germano-italiens en Méditerranée ou dans les ports d'Italie, de Sicile ou d'Afrique du Nord, et a également détruit, en l'air ou au sol, plus d'un millier d'avions allemands et italiens.
Ses propres pertes ont également été très élevées : plus de 600 avions au total, auxquels il faut évidemment ajouter les deux véritables porte-avions, les quatre croiseurs, la trentaine de destroyers et, bien entendu, la quarantaine de cargos et de pétroliers coulés ou irrémédiablement endommagés entre juin 1940 et août 1942, et dans le seul but de ravitailler cette île assiégée par les forces de l'Axe...
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