... alors que, sur les terrains britanniques, les parachutistes commencent à embarquer dans les planeurs et avions de transport, et qu'à Neerpelt, chacun s'affaire sur les moteurs des chars Sherman ou Cromwell, il est à présent temps de nous transporter dans le camp allemand, où l'on est non seulement raisonnablement prêts, mais également plus ou moins au courant des intentions alliées !
Contrairement à ce que pense l'État-major de Montgomery, l'aigle allemand, même s'il a perdu de nombreuses plumes en Normandie, est encore capable de voler, et de voler d'autant mieux qu'il peut à présent se contenter d'opérer à domicile, à proximité immédiate des usines et des casernes.
Car c'est tout le paradoxe de la Blitzkrieg : à mesure que l'un des belligérants progresse, ses lignes de communication s'étirent. Les renforts, l'essence, les munitions, lui parviennent donc de plus en plus difficilement et avec de plus en plus de retard, en sorte qu'il se voit finalement contraint de ralentir, voire même de stopper.
A contrario, son adversaire, en retraitant, ne cesse de raccourcir ses propres lignes, ce qui lui permet ainsi de recevoir plus facilement les hommes et les armes qui lui manquaient, et d'organiser par la même une défense d'autant plus efficace qu'elle peut désormais se concentrer sur un territoire bien plus petit.
Après la Percée d'Avranches, des milliers, et puis des dizaines de milliers de soldats allemands n'ont eu d'autre choix que de quitter la France et la Belgique, et de regagner le Reich, où un régime politique dictatorial, mais également des chefs militaires compétents et énergiques, ont entrepris de les ré-équiper et de les regrouper en formations combattantes.
C'est ce que l'on va appeler le Miracle de Septembre
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