dimanche 29 août 2010

2733 - un début modeste...

Leyte, 21 octobre 1944

Au large de l’île de Leyte, les Américains ont beau aligner des centaines de navires de tout tonnage, c'est ironiquement sur un des rares bâtiments australiens, en l’occurrence le vieux croiseur Australia, que s’abat le premier kamikaze officiellement recensé par l’Histoire.

Bilan : une trentaine de morts mais des dégâts finalement légers, car la bombe que transportait l’appareil n’a pas explosé à l’impact, ce pourquoi l’affaire passe inaperçue, et d’autant plus que, trois jours plus tard, une attaque autrement plus conventionnelle, va générer un bien meilleur résultat.

Dans la matinée du 24 octobre, un bombardier en piqué japonais parvient en effet à percer le rideau de protection américain et à loger une bombe sur le Princeton, qui s’embrase aussitôt, en tuant quelques 300 marins.

Quelques heures plus tard, l’explosion d’une des soutes à munitions condamne ce porte-avions léger,… mais crible également d’éclats le croiseur Birmingham qui s’était porté à son secours et n’a plus d’autre choix que de retraiter vers un chantier naval de San-Francisco, où il passera les trois prochains mois en réparations.

Le même jour, une seconde attaque kamikaze est cette fois couronnée de succès : mais le Sonoma, vieux remorqueur de seulement 1 100 tonnes, est une victime bien trop modeste pour retenir l'attention des observateurs et, a fortiori, de l'opinion publique américaine.

Tout va cependant changer dès le lendemain, 25 octobre, lorsque les kamikazes vont renoncer aux attaques individuelles pour frapper en groupes.

Au large de l’île Samar, peu avant 11h00, les porte-avions d’escorte américains, qui pensaient pouvoir souffler un peu après le départ des cuirassés de l’Amiral Kurita, ont la surprise de voir plusieurs dizaines d’appareils japonais se précipiter directement sur eux.

Plusieurs impacts sont enregistrés, mais le plus grave se produit sur le St-Lo qui, percuté de plein fouet par un chasseur "Zero", est bientôt ravagé par un énorme incendie, où il disparaît moins de deux heures plus tard…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Cela fait maintenant plusieurs années que j'ai découvert votre blog.

Je tiens à vous remercier et à vous encourager pour ce travail de qualité !

J'attends avec une certaine impatience la série consacrée aux recherches allemandes sur la bombe atomique.

PS: un petit oubli dans la phrase "Quelques heures plus, l'explosion d'une..."