Vingt-huit mois après sa fuite de Bataan, Douglas MacArthur, répondant à une convocation du Président Roosevelt, est en visite à Hawaï, pour y plaider la cause des Philippins… mais aussi la sienne.
En cet été 1944, l'Amérique, à l'image de ses pilotes de chasse, a retrouvé le sourire : si les Philippines sont toujours occupées par plus de 300 000 soldats japonais, la Victoire a désormais changé de camp.
En Europe, les Alliés occidentaux ont ouvert un "deuxième Front" en Normandie, et les Russes lancé une gigantesque offensive – l’Opération Bagration - qui va bientôt les amener aux frontières de l’Allemagne nazie.
Dans le Pacifique, la reconquête des Salomon, menée tout au long de l’année 1943, a finalement sonné le glas des rêves japonais qui, malgré leur fanatisme suicidaire, n’ont depuis cessé de reculer sous la poussée, lente mais inexorable, du rouleau compresseur américain, lequel, il y a un mois, vient d’ailleurs d’écraser la flotte nippone au terme d’une Bataille de la Mer des Philippines que les aviateurs américains, par dérision, ont surnommée le "Tir aux pigeons des Mariannes".
Et de fait, au soir du 20 juin, lorsque l’Amiral Jisaburo Ozawa avait finalement donné le signal de la retraite, trois porte-avions japonais avaient été envoyés par le fond, et trois autres lourdement endommagés.
Mais le plus grave pour les Japonais était assurément la perte de près 600 appareils et de presque autant de pilotes, qui allaient cruellement manquer – mais n’anticipons pas – dans les mois à venir.
A Hawaï, donc, en cet été 1944, l’heure est à présent à l’optimisme, mais la question de savoir où porter le prochain effort reste en revanche entière…
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