mercredi 24 février 2010

2544 - un échec complet

... si bon nombre de volontaires étrangers, - particulièrement à l'Ouest - continuèrent à combattre pour le Troisième Reich - et même à s'enrôler sous son drapeau ! - et ce bien après que tout espoir de victoire ait depuis longtemps disparu, d'autres jugèrent cependant plus sage de quitter le navire nazi avant qu'il ne coule et ne les entraîne dans sa chute.

Ce fut particulièrement vrai des volontaires "exotiques" - comme les Indiens ou les musulmans du Proche-Orient, des Balkans ou d'URSS.

Membres de l'Indische Legion, des Freies Arabien ou encore de la SS-Handschar, ceux-là ne s'étaient en effet engagés que par opportunisme, quand ce n'était pas par hasard, et n'avaient souvent d'autre utilité que celle de servir les sombres desseins d'une Propagande allemande qui se plaisait à affirmer que le combat du Reich contre le "Judéo-bolchevisme" n'était pas seulement le combat des Allemands et des Volksdeutsche, mais plutôt celui du Bien contre le Mal, de la civilisation et du Progrès contre la barbarie et la décadence.

Pareille Propagande aurait cependant été bien plus efficace si elle avait été menée plus tôt, et surtout si elle s'était accompagnée d'un véritablement changement dans les mentalités, et notamment dans celle des officiers et sous-officiers chargés de commander les volontaires étrangers.

Or ceux-ci, conditionnés par des années de discours racistes, n'avaient souvent que mépris pour les hommes placés sous leur commandement.

Et comment pouvait-il en être autrement lorsque les Reichsdeutsche de "l'ancien Reich" allaient jusqu'à dédaigner ouvertement les Volksdeutsche originaires de Tchécoslovaquie, de Pologne ou des Balkans, ces hommes pour lesquels Hitler était entré en guerre et qui. presque du jour au lendemain, s'étaient retrouvés à la fois "citoyens allemands" et soumis à la conscription obligatoire dans la Wehrmacht ou la Waffen-SS ?

C'est ce sentiment de supériorité raciale qui, plus que toute autre chose, explique l'échec de l'Allemagne nazie dans les Pays baltes, en Ukraine et, plus généralement, chez toutes les populations qui, au fond, étaient plutôt bien contentes d'être débarrassées de la tutelle de Moscou et de ses commissaires politiques, mais qui allaient vite apprendre à les regretter.

Ne voyant les "territoires de l'Est" que comme une terre à coloniser et un réservoir d'esclaves à exploiter, le Reich laissa passer sa chance, et se retrouva au final sans les uns ni les autres...

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