
Sur les quelque 4 500 hommes qui se sont lancés dans l'opération, plus de 2 000 sont tués, blessés ou portés disparus (!). Et pour les survivants, débute alors une interminable retraite de 80 kms, dans le froid et la neige.
Mais le 1er mars, un nouvel ordre arrive : se diriger vers Körlin pour "fixer et contenir l'avance russe", comme l’affirment prosaïquement les ordres, bien qu'il s'agisse en fait, et selon les propres termes de Krukenberg d'une mission "de sacrifice" visant à couvrir le plus longtemps possible la retraite des troupes allemandes cheminant vers le port de Kolberg, seule voie possible pour sortir de Poméranie et échapper à l’Armée rouge.

Début avril, alors que beaucoup de survivants ont préféré jeter l'éponge devant une lutte aussi inégale, la Charlemagne est réduite à un unique régiment, qui ne compte plus que quelques centaines d'hommes valides, presque totalement dépourvus d'armements.
A quoi bon continuer ? Fin mars, même les journalistes des Actualités allemandes, qui couvrent pourtant le conflit depuis septembre 1939, ont préféré jeter l'éponge, après un dernier reportage - qu'ils ont tenté de rendre triomphal - sur l'évacuation de centaines de milliers de réfugiés originaires de Poméranie et de Prusse orientale.

Au matin du 24 avril, Krukenberg reçoit l'ordre de prendre le commandement de la SS Nordland, laquelle se bat maintenant à l'intérieur de Berlin, désormais encerclé par les Soviétiques.
Reste à savoir comment s'y rendre….
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