lundi 1 juin 2009

2276 - recherche tank idéal, désespérément

... même s'il est beaucoup plus jeune que le canon ou le cuirassé, le tank été confronté à la Loi des rendements décroissants quasiment dès sa naissance, lors de la Première Guerre mondiale.

Comme le cuirassé, le tank est toujours le résultat d'un compromis entre deux exigences - la puissance de feu et la protection, qui entrent en conflit avec une troisième - la mobilité.

Augmenter la puissance de feu, c'est installer un canon plus gros, donc plus lourd. Améliorer la protection, c'est bonifier l'épaisseur du blindage, donc le poids.

L'un dans l'autre, on se retrouve forcément avec un engin plus volumineux et plus pesant, qui se traîne dès lors sur le champ de bataille, s'enlise dans les ornières, et constitue une cible merveilleuse pour tous les tirs ennemis.

Le Tiger I, apparu un 1942, illustre merveilleusement le propos. L'installation d'un puissant canon de 88mm et d'un épais blindage avait abouti à un tank qui, à plus de 55 tonnes, était trop lourd pour son moteur, sa transmission,... et la plupart des ponts de l'époque, mais aussi trop large, à 3,55 mètres, pour les plateformes de transport ferroviaire.

En conséquence, l'équipage d'un tel engin passait l'essentiel de son temps à remplir les réservoirs et à réparer la mécanique, devait soigneusement planifier son itinéraire, éviter les chemins et rues étroites, et n'avait d'autre choix, pour charger la bête sur un wagon de chemin de fer, que de lui retirer ses garde-boues, ses roues extérieures et ses chenilles de combat avant de lui en enfiler d'autres, plus étroites, qui ne servaient qu'à monter et à descendre du wagon !

En voulant faire mieux, c-à-d plus performant, les ingénieurs faisaient souvent moins bien, c-à-d moins utilisable dans une guerre...

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