... pendant des semaines, une vingtaine de bombardiers Lancaster spécialement modifiés vont s’entraîner au dessus d'un lac anglais et d'un vieux barrage, afin de tester les différentes configurations et réglages possibles pour cette attaque "de précision" menée avec une bombe qui, sans être "intelligente" n’en est pas moins très élaborée.
Composée d’un cylindre rempli de quatre tonnes d'explosifs, qu'un moteur électrique placé sous le bombardier entraîne à 450 tours/minutes avant son lancement, cette bombe - baptisée Upkeep - est supposée ricocher à plusieurs reprises sur l'eau, ce qui lui permet ainsi de "sauter" les filets de protection qui protègent le barrage contre une éventuelle attaque à la torpille. Parvenue au but, la bombe coule ensuite le long du mur, contre lequel elle explose à une profondeur d'environ dix mètres.
Dans la nuit du 16 au 17 mai 1943, les "Dambusters", ou "casseurs de barrages" passent à l’offensive. Si l'escadrille qui s'en prend au barrage de la Sorpe échoue dans sa mission, et est presque entièrement anéantie, celle qui attaque les ouvrages de la Möhne et de l'Eder a plus de chance : la destruction du barrage de l'Eder provoque en effet un gigantesque raz-de-marée de neuf mètres de haut et de cent-soixante millions de mètres cubes d'eau, qui tue 1 300 civils et engloutit des villages entiers sur son passage.
Si les dégâts matériels et humains sont énormes, ils restent pourtant bien en deçà des espérances britanniques : le barrage de la Sorpe étant demeuré intact, la paralysie totale de la Rühr est évitée, et en quelques semaines, des dizaines de milliers d'ouvriers allemands vont réparer les ponts et les infrastructures. Fin septembre, le barrage de l'Eder est rebâti. Puis vient le tour de celui de la Möhne.
Demi échec au plan militaire, cette attaque n’en ouvre pas moins de nouvelles perspectives au bombardement stratégique, en ce sens qu’elle démontre qu'à la condition d'y consacrer suffisamment de temps et d'argent, il est possible, même de nuit, de frapper des cibles précises, quasiment au mètre-près, et très loin derrière les lignes ennemies.
Les Allemands, de leur côté, ont également leurs propres idées en matière de bombardement de précision…
Composée d’un cylindre rempli de quatre tonnes d'explosifs, qu'un moteur électrique placé sous le bombardier entraîne à 450 tours/minutes avant son lancement, cette bombe - baptisée Upkeep - est supposée ricocher à plusieurs reprises sur l'eau, ce qui lui permet ainsi de "sauter" les filets de protection qui protègent le barrage contre une éventuelle attaque à la torpille. Parvenue au but, la bombe coule ensuite le long du mur, contre lequel elle explose à une profondeur d'environ dix mètres.
Dans la nuit du 16 au 17 mai 1943, les "Dambusters", ou "casseurs de barrages" passent à l’offensive. Si l'escadrille qui s'en prend au barrage de la Sorpe échoue dans sa mission, et est presque entièrement anéantie, celle qui attaque les ouvrages de la Möhne et de l'Eder a plus de chance : la destruction du barrage de l'Eder provoque en effet un gigantesque raz-de-marée de neuf mètres de haut et de cent-soixante millions de mètres cubes d'eau, qui tue 1 300 civils et engloutit des villages entiers sur son passage.
Si les dégâts matériels et humains sont énormes, ils restent pourtant bien en deçà des espérances britanniques : le barrage de la Sorpe étant demeuré intact, la paralysie totale de la Rühr est évitée, et en quelques semaines, des dizaines de milliers d'ouvriers allemands vont réparer les ponts et les infrastructures. Fin septembre, le barrage de l'Eder est rebâti. Puis vient le tour de celui de la Möhne.
Demi échec au plan militaire, cette attaque n’en ouvre pas moins de nouvelles perspectives au bombardement stratégique, en ce sens qu’elle démontre qu'à la condition d'y consacrer suffisamment de temps et d'argent, il est possible, même de nuit, de frapper des cibles précises, quasiment au mètre-près, et très loin derrière les lignes ennemies.
Les Allemands, de leur côté, ont également leurs propres idées en matière de bombardement de précision…
1 commentaire:
Les anglais n'ont pas abandonné pour autant la bombe à ricochets, ils en ont même fabriqué une version antinavires, sphérique (la Highball)...également inventée par le Dr Folamour britannique, Barnes Wallis.
Problème il fallait la lancer depuis un Mosquito hâtivement navalisé....un véritable cauchemar pour l'aéronavale britannique car vu son poids, le Mosquito devait apponter au maximum à 130 Km/H pour ne pas démolir le système de freinage par cables ...alors même que sa vitesse de décrochage était d'un peu plus de 180 Km /H.
Impossible n'étant pas anglais, la Fleet air arm demanda à son as des as, Le très talentueux pilote d'essai Eric Brown, de tenter ce tour de force .
Moyennant des moteurs gonflés à bloc et des hélices spéciales à 4 pales (et sans mise en drapeau possible ce qui faisait irrémédiablement passer l'avion sur le dos en cas de panne moteur) Brown parvint à réaliser des appontages acrobatiques avec son mosquito gonflé, cabré à bloc et littéralement suspendu aux hélices tournant à plein régime.
On lui demanda ensuite de diriger l'entraînement d'aviateurs de la RAF chargés d'une mission secrète (il s'agissait pour les british de montrer leurs petits muscles au Pacifique au côtés du géant américain et de venger Les cuirassés Prince of Wales et Repulse en coulant les navires japonais bloqués à quai par le manque de mazout (on était en 1945).
Brown fit de son mieux come instructeur(tout en méprisant un peu les aviateurs terrestres de la RAF...qui n'avaient ja-ja -jamais navigué et encore moins apponté).
Au cours de leur entraînement sur une plateforme d'aérodrome équipée d'un pont de porte avions fictif et de brins d'arrêt, ces derniers bousillèrent consciencieusement une petite dizaine de Fairey Albacore, avions navals pourtant bien plus légers et plus faciles à faire apponter que le super mosquito de Brown et toute l'affaire fut finalement renvoyée aux poubelles de l'histoire quand résonna le coup de tonnerre d'Hiroshima.
La bombe Highball avait cependant été testée sur un vieux cuirassé de la 1° guerre mondiale , le Malaya et ses effets étaient paraît ils, dévastateurs.(5 fois la charge d'une torpille conventionnelle)
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