mercredi 19 septembre 2007

1655 - tendre est la nuit

... lorsque les bombardiers américains rentraient au bercail, leurs cousins britanniques prenaient la relève, forçant là encore la Luftwaffe à combattre avec les moyens du bord.

Mais si les chasseurs monoplaces comme le Me-109 ou le FW-190 restaient efficaces de jour, il en allait tout autrement la nuit : faute de radar, le pilote ne pouvait compter que sur ses yeux pour débusquer les bombardiers tapis dans l'obscurité, avec une efficacité toute relative.

L'apparition des premiers radars embarqués résolut en partie le problème, mais le poids et l'encombrement de ceux-ci, la traînée générée par les antennes, ainsi que la surcharge de travail qu'ils imposaient, en limitèrent l'installation sur de lourds bimoteurs nécessairement multiplaces.

Ironiquement, le radar redonna une seconde jeunesse au Messerschmitt 110, totalement surclassé en tant que chasseur diurne. Jusqu'à l'apparition du Mosquito britannique, les chasseurs de nuit allemands pouvaient du reste évoluer sans trop de risques, ce qui permit également de convertir en chasseurs des appareils qui n'avaient jamais été conçus pour ce rôle - comme les bombardiers Junkers 88 ou le Dornier 17 - mais dont la vitesse était néanmoins suffisante pour intercepter les lourds et lents Lancaster et autres Halifax.

La chasse de nuit demeurait néanmoins un exercice délicat et jonché d'accidents. C'était aussi un exercice futile dans la mesure où la Luftwaffe, malgré la qualité de ses avions et de ses pilotes, ne fut jamais en mesure d'interdire le ciel allemand aux bombardiers britanniques...

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