... fondamentalement, et à la différence de simples citoyens comme Georg Elser - responsables de l'attentat de la Bürgerbraukeller - les comploteurs qui oeuvraient au sein de l'Armée allemande n'étaient pas anti-nazis.Ils avaient au contraire soutenu Hitler depuis le début, lui savaient gré d'avoir restauré le prestige de l'Allemagne et de l'Armée elle-même, et approuvaient pleinement son combat contre les Juifs et les communistes, ainsi que sa volonté de conquérir un "espace vital" pour l'Allemagne.
Les nombreux succès remportés par Hitler, de la remilitarisation de la Rhénanie en 1936 à la Campagne de France en 1940, en passant par l'annexion de l'Autriche ou la victoire-éclair contre la Pologne, n'avaient fait que réduire le nombre des opposants, et fragiliser leur position.
Dès 1941, un de ces comploteurs, le général Henning von Tresckow, avait parfaitement résumé les deux conditions que devraient réunir les conjurés pour se débarrasser d'Hitler.
Il fallait tout d'abord attendre qu'un désastre militaire spectaculaire, dont Hitler porterait seul la responsabilité, sorte l'Armée et la population allemande de leur hébétude.
Il fallait ensuite trouver, au sein de l'Armée elle-même, un chef suffisamment respecté des siens, et suffisamment connu de la population, pour qu'il soit en mesure d'incarner une légitimité nouvelle…
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