samedi 29 avril 2006

1147 - "Je devais obeir aux regles de la guerre et a mon drapeau."

... enfermé dans sa cage en verre blindé, Ricardo Klement, alias Adolf Eichmann, ne se fait évidemment aucune illusion sur le sort qui l'attend et assiste, impassible, à l'interminable cortège des témoins et survivants des camps.

Comme la plupart des criminels nazis qui ont défilé avant lui sur les bancs de Nuremberg et d'une multitude de tribunaux à travers toute l'Europe, Eichmann se contente de rappeler sans cesse qu'il n'a fait "qu'accomplir son devoir de soldat", qu'il n'a fait "qu'obéir aux ordres" d'individus toujours mieux placés que lui dans la hiérarchie, et qu'il ne pouvait s'y soustraire.

L'issue, bien entendu, ne fait aucun doute.

Le 15 décembre 1961, Adolf Eichmann est reconnu coupable de l'ensemble des chefs d'accusation retenus contre lui, et condamné à la mort par pendaison. Lorsqu'il monte finalement sur l'échafaud, peu après minuit, le 1er juin 1962, l'infatigable bourreau des Juifs ne montre aucune émotion particulière. "Je devais obéir aux règles de la guerre et à mon drapeau", déclare-t-il. "Je suis prêt".

Après sa mort, les autorités israéliennes, soucieuses d'éviter toute possibilité de pèlerinage ultérieur, font incinérer son cadavre et disperser ses cendres, comme les autorités américaines l'avaient fait pour les pendus de Nuremberg, seize ans plus tôt...

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