lundi 17 avril 2006

1135 - le verdict

... Le 30 septembre 1946, après 403 séances et quasiment un an de procédures, vient enfin le moment du verdict, dont la lecture prendra deux jours complets, les accusés ne connaissant finalement le sort qui les attend que dans l'après-midi du 01 octobre (la matinée étant en effet consacrée à l'énoncé des verdicts, et l'après-midi à celui des peines).

En tout, le tribunal prononcera douze condamnations à mort - dont celle de Martin Bormann, par contumace.

A l'énoncé de sa condamnation à mort, Goering reste impassible. Pour sa part, Fritz Sauckel se met à pleurer, comme il pleurera quelques jours plus tard, en entendant le bruit des menuisiers occupés à ériger les potences (1)

Les sept condamnés à des peines de réclusion resteront à la prison de Nuremberg jusqu'au 18 juillet 1947, date de leur transfert à Spandau (2). Sur les sept, seul Rudolf Hess ne recouvrera jamais la liberté.

Les trois acquittés sont quant à eux libérables immédiatement, mais la police allemande les attendant à la sortie du tribunal, le colonel Andrus leur a gentiment offert l'hospitalité de sa prison quatre jours de plus. Néanmoins, quand ils en sortiront finalement, ils seront aussitôt arrêtés, puis inculpés, emprisonnés et jugés par des tribunaux allemands, qui les condamneront ensuite à des peines de réclusion de huit ou neuf ans, avant de les libérer après deux ou trois ans seulement.

(1) Irving, page 420
(2) située en zone d'Occupation britannique, la forteresse de Spandau n'abritera jamais que les sept condamnés du Procès de Nuremberg. Après la libération de Von Schirach et Speer, le 30 septembre 1966, Rudolf Hess en deviendra le seul locataire jusqu'à son suicide, le 17 août 1987. L'entretien de la prison coûtait chaque année deux millions et demi de marks au gouvernement allemand

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